Impact maximal: les enfants et les ainés
Toutes les études scientifiques sur le bruit ou la pollution de l’air le long des autoroutes insistent sur l’impact plus grand sur les enfants et sur les ainés.
- Effets cognitifs et sur l'apprentissage scolaire
- OMS – Effets du bruit sur les enfants (1999)
- DSPQ – Le transport urbain, une question de santé (2006)
- OMS – Synthèse des impacts du bruit sur la santé (2011)
- INRSQ – Les enfants à risque à l'école (2014)
- INRSQ – Localisation des écoles vs la route (2019)
- Le COVID-19 et les ainés :
Effets cognitifs et sur l’apprentissage scolaire
Il y a des preuves suffisantes pour conclure à une association entre le bruit environnemental et les effets sur l’apprentissage, notamment en milieu scolaire. Le bruit environnemental peut avoir plusieurs effets en lien avec l’apprentissage scolaire qui sont avérés, tels que des effets sur :
- l’habileté à lire, la compréhension de la lecture et moins bons résultats à des tests normalisés de mathématiques;
- la mémoire, notamment pour des tâches complexes exigeant une compréhension;
- l’intelligibilité de la parole (discrimination auditive et reconnaissance de la parole) et certains déterminants, incluant le facteur de l’acoustique des classes;
- l’attention soutenue;
- une forme de désengagement de l’élève : l’impuissance apprise
Sommaire
En 1999, l’OMS identifie plusieurs effets sur la santé des enfants.
En 2006, le DSPQ signale et explique pourquoi les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets de la pollution de l’air et du bruit.
En 2011, l’OMS produit une synthèse de plusieurs études scientifiques au sujet du bruit environnemental et du lien entre le bruit et les maladies. Tout le chapitre 3 est spécifiquement dédié aux impacts sur les enfants.
En 2014 et 2019 l’INSRQ publie deux études scientifiques qui étudient l’impact de la pollution de l’air et du bruit sur les enfants à l’école le long des autoroutes.
2020 : Le COVID-19 a illustré la fragilité de nos ainés. Qu’ils habitent en maison de retraite, chez leurs enfants ou dans leur propre résidence, la proximité à l’autoroute est très dangereuse pour leur santé fragile.
OMS – Effets du bruit sur les enfants (1999)
CITATIONS PERTINENTES :
« Children have also been identified as vulnerable to noise exposure. The evidence on noise pollution and children’s health is strong enough to warrant monitoring programmes at school and preschools to protect children from the effect of noise » P. 55
« For schools, the critical effects of noise are on speech interference, disturbance of information extraction (e.g. comprehension and reading acquisition), message communication and annoyance. To be able to hear and understand spoken messages in classrooms, the background sound pressure level should not exceed 35 dB LAeq during teaching lessons. » P.63
DSPQ – Le transport urbain, une question de santé (2006)
Ce lien inclus tout le chapitre 2 du rapport annuel de la Direction de la Santé Publique du Québec (DSPQ) portant sur le transport. Il résume surtout les effets de la pollution de l’air.
CITATIONS PERTINENTES :
« Au départ, il faut signaler que les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets de la pollution atmosphérique par rapport aux adultes. Trois raisons entrent en jeu : leurs systèmes respiratoire et immunitaire sont encore en développement ; ils inhalent davantage d’air (et donc plus de contaminants) par kilo de poids corporel que les adultes en raison de la structure de leurs poumons et de leur rythme respiratoire ; et enfin, ils passent plus de temps dehors que les adultes (notamment pour jouer) et sont donc plus exposés. » P.15
« le risque d’hospitalisation pour problèmes respiratoires des Montréalais âgés de 60 ans et plus habitant le long d’artères à grande circulation : l’étude de la [de la DSPQ] démontre qu’il est plus élevé que chez les résidents de rues plus calmes. De plus, les chercheurs ont tenu compte de variables comme le statut socioéconomique : quoique celui-ci influe sur le risque d’hospitalisation, il n’en demeure pas moins que le niveau des émissions polluantes des véhicules semble suffisant pour avoir un impact sur la santé respiratoire des personnes âgées. » P.12
OMS – Synthèse des impacts du bruit sur la santé (2011)
Burden of disease from environmental noise
Ce rapport scientifique est une synthèse de plusieurs études scientifiques au sujet du bruit environnemental et du lien entre le bruit et les maladies. Les nombreux impacts sur la santé causés par le bruit des autoroutes et des trains y sont particulièrement illustrés.
Le chapitre 3 (P.45) de cette étude résume les recherches scientifiques qui portent expressément sur l’impact du bruit environnemental sur la déficience cognitive chez les enfants.
CITATIONS PERTINENTES :
« our case definition of noise related cognitive impairment is:
Reduction in cognitive ability in school-age children that occurs while the noise exposure persists and will persist for some time after the cessation of the noise exposure.
A notable characteristic of this definition is that the cognitive impairment is assumed to show itself during the noise exposure as well as some time after the exposure has stopped. » P.45
« Reliable evidence indicates the adverse effects of chronic noise exposure on children’s cognition. There is no generally accepted criterion for quantification of the degree of cognitive impairment into a DW. However, it is possible to make a conservative estimate of loss in DALYs using the methods presented in this chapter. » P.52
INRSQ – Les enfants à risque à l’école (2014)
Are children at risk at school?
Cette analyse produite par le Centre Urbanisation, Culture, Société de l’institut National de la Recherche Scientifique résume les études récentes au sujet de l’impact de la pollution de l’air sur les enfants à l’école le long des autoroutes.
CITATIONS PERTINENTES :
« The highest concentrations of these pollutants are generally found within 200 m of highways and major roads (Brugge et al., 2007). Studies have shown that children are more vulnerable to the effects of high concentrations of various air pollutants due to the fact that their organs and nervous systems are not fully developed (Bolte et al., 2009) and that they inhale more air per unit of body mass (Landrigan et al., 2004), and because of their limited mobility, which tends to restrict them to their residential area (Day and Wager, 2010). A number of studies around the world have also shown that children who attend schools located less than 200 m from a major road, that is, in areas where traffic densities are high and where there are high levels of traffic-related pollutants, are more likely to develop problems associated with asthma and to have reduced lung function » P.1
« Numerous studies have been conducted in order to evaluate the association between air quality around schools and various outcomes such as academic performance (Clark et al., 2010; Zahran et al., 2009), mental health (Evans, 2003) and respiratory problems (McConnell et al., 2010; Pastor et al., 2006).” P.2
INRSQ – Localisation des écoles vs la route (2019)
School locations and road transportation nuisances in Montreal: An environmental equity diagnosis
Cette analyse produite par le Centre Urbanisation, Culture, Société de l’institut National de la Recherche Scientifique. Elle se limite à l’analyse d’un seul polluant de l’air : le NO2, en plus du niveau de bruit.
Le COVID-19 et les ainés :
Plus récemment, au Québec, la pandémie du COVID-19 a illustré la fragilité de nos ainés. Et ce n’est pas très différent s’ils habitent en CHSLD, chez leurs enfants ou dans leur propre résidence, la proximité à l’autoroute est très dangereuse pour leur santé fragile.