60 – Ignorer un problème ne le règle pas

Protéger la santé publique : la mission du maire

Il est malhonnête et immoral d’empêcher la résolution de ce problème documenté de santé publique en passant sous silence ses effets négatifs et en effrayant la population avec les augmentations de taxes

Qu’arrive-t-il lorsque « ceux au pouvoir » feignent d’ignorer un problème en espérant qu’il va disparaître tout seul? Hé bien il ne s’en va pas, la situation empire, et cela crée des divisions dans la population.

Si l’administration municipale avait payé sa juste part en 1987, on n’en parlerait plus, l’écran acoustique aurait coûté beaucoup moins cher et il serait déjà totalement payé. Mais aujourd’hui la santé de plusieurs est atteinte, l’écran coûtera plus cher et il y aura débats sur le faux problème des coûts.

Comme le COVID

Nous vivons une situation similaire, quoique plus grave, à l’échelle de la planète : le COVID-19. Nos leaders ont écouté la science, ils nous ont contrôlé la situation. Le coût sera discuté plus tard. L’important c’est la santé de la population.

Là où les dirigeants ont minimisé le problème de santé publique (USA, Brésil…), les citoyens paient chèrement le prix de cette stratégie.

61 La santé publique : c’est aussi une responsabilité municipale

Un problème de santé publique doit être géré par les autorités locales. Ce n’est PAS un problème personnel des résidents affectés!

TOUS les organismes de santé publique (OMS, DSPQ , INSRQ, etc.) et le MTQ définissent la pollution le long des autoroutes comme une question de santé publique. D’ailleurs, plus de plusieurs autres villes au Québec ont signé des ententes pour construire des écrans antibruit financés 50-50 avec le MTQ. Tous conviennent que la municipalité et la province partagent ici la responsabilité de gérer la santé publique. C’est un problème de collectivité, de la même façon que lorsqu’il y a inondation. Certains sont touchés mais tout le monde paie :

  • Le premier ministre du Canada devrait-il exiger des citoyens du Nunavut de payer plus que les autres parce que ce sont eux qui subissent le plus les effets de la pollution et du réchauffement de notre planète?
  • Le premier ministre du Québec devrait-il exiger des résidents des rives du fleuve St-Laurent, des rivières des Outaouais, Saint-Jean, Chaudière et St-Maurice, entre autres, de payer plus que les autres citoyens parce qu’ils ont acheté ces résidences en bordure de l’eau et qu’il y a des inondations?
  • Nos gouvernements devraient-ils taxer plus le Québec, l’Ontario, Montréal et Toronto sous prétexte que la COVID a frappé plus fort dans ces zones?

Poser la question c’est y répondre. Un problème de santé publique doit être géré par les entités gouvernementales de proximité responsables de la santé de ces citoyens.

62 Déléguer ses décisions difficiles aux citoyens?

Nous l’avons déjà dit:

« Lorsqu’il prête serment au début de son mandat, chaque maire prend implicitement l’engagement de protéger sa population. Refuser de régler cette situation de santé publique c’est trahir son serment. »
ICPB

C’est pourtant le jeu joué par la ville de Beaconsfield depuis plus de 30 ans.

Les représentants de la ville de Beaconsfield ont décidé, dès 1987, que la ville n’était pas responsable de payer pour protéger ses citoyens. Nous avons discuté de la responsabilité sans faute. Plusieurs villes ont payé leur juste part de leurs écrans sans reconnaître aucune responsabilité. Ces maires l’ont fait pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.

La ville et les maires de Beaconsfield ne tiennent qu’un seul discours : « construire le mur va coûter cher », sans parler des impacts sur la santé du tiers de la population. Le maire insiste pour demander un référendum à ce sujet, alors qu’il a été élu, lui aussi, pour prendre ces décisions. Il veut donc déléguer aux citoyens la décision de se taxer eux-mêmes sans leur expliquer la situation de santé publique. Ça c’est du leadership!

Quel citoyen va voter pour plus de taxes si on ne lui parle que de l’argent?

63 Une question d’honnêteté et de moralité

La ville et le maire de Beaconsfield doivent être honnêtes, c’est-à-dire qu’ils doivent répondre de leurs intentions et de leurs actes devant leur conscience et devant les citoyens. Lorsqu’on sait qu’une situation a des effets négatifs sur la santé de plusieurs de nos concitoyens il faut les informer et les protéger.

Il est malhonnête et immoral d’empêcher la résolution de cette situation en passant sous silence ses effets négatifs.

Pourquoi effrayer la population avec les augmentations de taxes? Il faut expliquer en quoi ce projet est essentiel pour protéger la santé du tiers de la population de Beaconsfield et appuyer ce projet d’écran antibruit.

Plusieurs autres maires l’ont fait. Pourquoi pas à Beaconsfield?

La ville de Beaconsfield et son maire doivent donc conduire le débat pour protéger la santé.

Malheureusement, leur attitude est à l’inverse.