Nous considérons qu’un maire et une administration municipale digne de ce nom devraient saisir toute occasion d’améliorer la qualité de vie et de protéger la santé de leurs citoyens.
Pas besoin d’un référendum pour faire son travail.
Plusieurs autres maires, incluant celle de Baie d’Urfé, de Longueuil et d’autres l’ont fait en signant des ententes avec le MTQ pour construire des écrans acoustiques.
Par contre, malgré tous nos arguments contre un référendum sur la construction d’un écran antibruit au sud de l’autoroute pour protéger la santé du quart des citoyens de Beaconsfield:
- Si le maire persiste à appeler un référendum consultatif,
- Si le maire prend le leadership du groupe CONTRE la protection de la santé du quart des citoyens de Beaconsfield,
- Si les conseiller municipaux continuent de taire leur opinion, appuyant toujours implicitement, l’opinion du maire, CONTRE la protection de la santé du quart des citoyens de Beaconsfield,
Alors, faisons un véritable débat démocratique.
Il est essentiel s’assurer que l’opinion des deux parties soient également entendues par la population. Un référendum est précédé d’une campagne. Cette campagne sert à informer les citoyens avec les FAITS pertinents.
73.1 Avantage indu des élus
Les élus actuels disposent d’un avantage indu de par leur visibilité publique et leurs accès aux dossiers de la ville. Ils ont le monopole des outils de communication municipaux et peuvent donc influencer l’opinion publique à court terme pour ceux qui ne se fieraient, par exemple, qu’aux discours des élus.
Par exemple, le maire a véhiculé une information trompeuse : « le coût du mur antibruit pourrait très bien se chiffrer à plus de $40 millions ». C’est une information trompeuse parce que maire diffuse publiquement une information en « oubliant » de mentionner que la part de la ville n’est que 25% du total.
Sans explication pour un citoyen ordinaire, 40 Millions $ ça semble gros. Par contre, 50$ par année c’est plus acceptable. Le maire a même parlé d’une augmentation théorique de taxes. Ceci peut être interprété comme une tentative non fondée de faire peur aux citoyens pour les influencer.
D’autre part, toujours en l’absence de faits, nous pourrions affirmer que le projet de transférer la bibliothèque au « Centennial Park » pourrait coûter 40 Millions $ et augmenter les taxes. De même la reconstruction des quatre piscines extérieures à un coût de 4 M$ chacune augmentera les taxes. C’est facile de faire des affirmations non fondées.
73.2 L’opinion des citoyens favorables doit être entendue
La réalité de cette question est bien plus large. Il faut parler de santé publique, de priorités d’investissements, bref, exposer TOUTE la situation.
Les citoyens favorables à la protection de la santé publique en construisant un écran antibruit ont eux aussi le droit d’être bien entendus. Ils ont le droit de diffuser une information complète et représentative de leur point de vue. Ils ont droit à ce qu’on leur fournisse les moyens de transmettre et de partager toutes les informations pertinentes dans le cadre d’un débat large et intense nécessaire pour que l’électorat tranche en connaissance des FAITS en cause.
73.3 Pour un processus démocratique équitable
Il faut donc leur fournir aux tenants du OUI les instruments démocratiques et les budgets conséquents pour informer les électeurs.
Ces budgets et les dépenses qui en découleront, seront égaux pour les deux parties, et ils seront contrôlés de la même façon qu’un budget d’élection municipale, sauf que l’argent proviendra probablement du budget de la ville.
« Le Directeur général des élections peut fournir toute l’assistance requise par le greffier pour exercer les fonctions qui lui sont dévolues comme responsable municipal de la préparation et la tenue du référendum. »
Si la ville de Beaconsfield s’entête à tenir un tel référendum consultatif sans égards à la santé des citoyens de la ville, elle doit cesser de se comporter en comptable en interprétant la démocratie en fonction de ses seuls intérêts à court terme et ouvrir ainsi un débat éclairé sur la place publique.
Sans cela, nous ne pouvons parler que d’une apparence de démocratie.