Depuis plus de 30 ans, la ville de Beaconsfield continue sa politique honteuse de repousser en avant
La ville fait comme si la barrière était OPTIONNELLE.
Le MTQ et 6,000 résidents y voient une NÉCESSITÉ pour leur santé.
Il faut trouver une solution.
La ville de Beaconsfield a fait plusieurs tentatives publiques de se laver les mains de la décision de construire un écran antibruit afin d’éviter de le payer. La ville a, entre autres, utilisé les astuces telles que :
- d’en faire un problème personnel,
- de tenter de diviser les citoyens
- par des sondages,
- en menaçant un référendum ou
- d’émettre des permis de construire en zone dangereuse.
Par ces tentatives à peine voilées l’administration municipale de Beaconsfield veut renvoyer la décision de taxer entre les mains des contribuables … sous des apparences de démocratie.
64.1 En faire un problème individuel ??
Lors du conseil de ville du 23 septembre 2019 (page 3), le maire de Beaconsfield a précisé sa pensée en distinguant entre une amélioration locale ou collective. Selon le maire,
« une amélioration locale c’est un projet qui ne favorise que certains citoyens, et une amélioration collective, c’est un projet qui bénéficie à tous les citoyens, et pas seulement à certains. Ces derniers devraient être payés par l’ensemble des citoyens. »
« C’est une question d’avoir accès (ex : à la marina, à la bibliothèque, etc.). Quand le projet bénéficie à tous les citoyens et pas seulement à certains, alors tout le monde paie »
Pourtant, si l’on construit un écran acoustique le long de l’autoroute, tout le monde y aura accès! La rue Beaurepaire ne deviendra pas subitement un chemin privé!
Deux poids deux mesures à Beaconsfield
Cette position (locale ou collective) est fortement contestable dans les faits car la ville gère ces situations avec deux poids, deux mesures :
Le club nautique Lord Reading
En novembre 2019, la ville a annoncé une entente avec le club nautique Lord Reading. Selon cette entente, la ville s’engage à réaliser des travaux de rénovation (démolir les hangars, le club house, construire une nouvelle capitainerie, etc.). Cependant les citoyens n’auront pas accès au Lac Saint-Louis dans cette zone de la marina à moins de payer et de devenir membre, a dit le DG de la ville. Cette zone sera clôturée et barrée. La marina est donc gérée comme un site privé!
Donc, ces travaux seront payés par les citoyens de Beaconsfield. Le terrain appartient à la ville de Beaconsfield. Mais ces travaux ne profiteront qu’aux membres du club.
Il s’agit donc d’améliorations locales, et non collectives.
Les écoles
Les 1,430 étudiants et le personnel de trois écoles et d’une garderie au sud de l’autoroute 20 sont présents environ 200 jours par année. Sachant que les enfants sont plus affectés que les adultes par la pollution, ces enfants ont encore plus besoin de la protection de la barrière antibruit.
Si l’on construit l’écran antibruit comment allez-vous taxer les parents de ces élèves? S’ils bénéficient de l’écran antibruit sans payer, alors il s’agit d’améliorations collectives!
Construisez votre mur tout seul!!!
En juillet 2013, le conseil de la ville de Beaconsfield a présenté un règlement qui permettait aux résidents habitant le long de l’autoroute 20 de construire dans leur cour arrière leur propre barrière antibruit .
Quel triste et honteux précédent! La ville de Beaconsfield laissait tomber ses résidents! Débrouillez-vous tout seuls! Votre santé n’est pas importante pour Beaconsfield.
La ville a donc un système de deux poids deux mesures qui est injuste pour 4,320 personnes incluant 2,350 enfants au sud de l’autoroute 20 à Beaconsfield.
Vivre en communauté
Certes, un écran antibruit apportera plus de bénéfices à quelques milliers de personnes plutôt qu’aux autres. Mais on peut dire la même chose sur à peu près tout ce que fait une ville. Seules quelques personnes utilisent :
- la bibliothèque,
- l’aréna,
- le centre sportif,
- le site de boulingrin,
- les piscines.
Nous ne demandons pas aux utilisateurs d’être les seuls à payer. Nous avons choisi de vivre dans une communauté. Et tout le monde paie pour le niveau de vie qu’offre la communauté.
Le conseil municipal doit faire preuve d’un vrai leadership et déclarer qu’un écran acoustique est nécessaire. Voilà la bonne chose à faire depuis plus de 30 ans.
64.2 C’est un problème collectif
Plus de 4 320 personnes à Beaconsfield au sud de la 20 vivent dans une zone à risque pour leur santé. Cela signifie que près d’un quart de la population de Beaconsfield est directement exposée à la pollution externe, douze mois par année. Ce n’est donc PAS un problème personnel.
Étiqueter le couloir pollué de «problème personnel» est une autre tactique pour éviter d’en prendre la responsabilité. La situation n’a pas été causée par des citoyens le long de la 20, mais ils en subissent injustement les conséquences depuis 32 ans.
C’est donc un problème collectif.