L’environnement à Beaconsfield: L’apparence et pas cher
Notre analyse démontre que la ville priorise l’apparence environnementale mais à peu de frais . (Exemple l’interdiction des souffleuses à feuilles). À notre avis, elle devrait plutôt :
> Prioriser la réduction du niveau de pollution par le bruit et de l’air le long de l’autoroute 20, et
> Arrêter tout financement aux trois projets environnementaux et contrats de consultants reliés qui omettent la plus grande source de pollution à Beaconsfield : l’autoroute 20.
L’apparence environnementale
La ville de Beaconsfield participe à plusieurs initiatives à la mode relatives à l’environnement (économiser le gaz naturel au centre récréatif, éliminer le mazout dans les bâtiments municipaux, interdire l’utilisation du plastique et des sacs à usage unique, favoriser le cyclisme, réduire les GES, etc.).
Ces projets ou programmes donnent à la ville l’APPARENCE d’agir pour assainir l’environnement sur son territoire pour un coût bas. Mais cette approche évite de toucher au plus gros problème de pollution à Beaconsfield : l’autoroute A-20 et le train.
Plan de développement durable 2017-2020
Beaconsfield s’est joint au Réseau des Villes et Villages en santé, un mouvement international parrainé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui favorise la collaboration entre tous les secteurs communautaires. Dans son plan de développement durable (PDD) 2017-2020 la ville affirme qu’elle
« a à cœur de protéger l’environnement, d’améliorer la qualité du milieu de vie, de développer l’économie locale et de réduire la production de GES. »
Mais il n’y a aucune référence dans ce beau plan à la plus grande source de gaz à effets de serre (GES) à Beaconsfield : l’autoroute et le train qui la traversent
Projet I3P
Le projet I3P (Inventaire, Plan d’action, Plan d’adaptation, Planification énergétique communautaire) est présenté comme
« une initiative de lutte aux changements climatiques unique au Québec. Cette initiative permettra à la ville de franchir les trois premières étapes du programme Partenaire dans la protection du climat (PPC) de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), et de produire simultanément un premier Plan énergétique communautaire ainsi qu’un Plan d’adaptation aux changements climatiques. »
Lors des rencontres publiques, lorsque nous avons proposé de discuter de la pollution causée par l’A-20 au cœur de la ville, notre droit de parole nous fut retiré. L’autoroute était hors mandat. C’est pourtant la plus grande source de pollution contribuant aux changements climatiques à Beaconsfield!
Mouvement Bleu Terre
Bleu Terre est un projet de la Fondation David Suzuki et de ses commanditaires. La Ville de Beaconsfield a adopté la déclaration Bleu Terre le 25 mai 2015.
Parmi les engagements pris par la ville de Beaconsfield, nous pouvons lire :
- « considère que tous les citoyens ont le droit de vivre dans un environnement sain et durable, incluant Le droit de respirer de l’air pur
- s’engage à respecter, protéger et promouvoir le droit à un environnement sain pour ses citoyens à l’intérieur de ses champs de compétence et de sa responsabilité fiscale;
- applique le principe de précaution : en cas de risque de dommages graves ou irréversibles pour la santé humaine ou l’environnement, la Ville de Beaconsfield prendra des mesures économiquement avantageuses pour prévenir la dégradation de l’environnement et pour protéger la santé de ses citoyens;
- s’engage à […] appuyer le droit de ses citoyens à un environnement sain, notamment par la préservation des espaces verts et de la canopée existants, sans nouveaux empiètements causés par des projets de développement, pour le bénéfice de ses citoyens »
Considérant le refus d’appuyer tout projet de mitigation de la pollution le long de l’A-20, la ville de Beaconsfield ne trahit-elle pas chacun de ces engagements ?
Conclusion : Apparence en environnement, mais à bas prix
La ville de Beaconsfield a une politique de l’apparence pas coûteuse pour l’environnement. La ville de Beaconsfield semble sélectionner des projets selon deux critères :
- minimiser ses dépenses (des projets subventionnés par des organisations ou des gouvernements ou alors qui ne lui coûtent rien);
- maximiser l’APPARENCE et le PRESTIGE de lutter contre la pollution et les changements climatiques.
Mais la ville de Beaconsfield
- fait la sourde oreille à la principale source de pollution par le bruit documentée et de GES sur son territoire.
- ne s’attaque pas ni ne respecte les engagements de dépollution et de protection de ses citoyens qu’elle prend dans diverses organisations.
Donc, l’approche à la ville peut se résumer ainsi : si un projet parait bien en matière de protection de l’environnement et qu’il est peu coûteux, alors on y adhère.
Recommandations en environnement: couper ces coûts
Nous concluons que la ville priorise l’apparence environnementale sur son territoire pour des considérations monétaires. À notre avis, elle devrait plutôt :
- Prioriser la réduction du niveau de pollution par le bruit et de l’air le long de l’autoroute 20.
- Arrêter immédiatement tout financement aux trois projets environnementaux et contrats de consultants reliés qui omettent la plus grande source de pollution à Beaconsfield : l’autoroute 20. Le solde des budgets de ces projets devrait être versé à la réserve pour la construction d’un écran acoustique. Les projets identifiés ci-haut sont :
- Plan de développement durable,
- Projet I3P,
- Déclaration Bleu Terre.