La ville a utilisé des sondages pour repousser la décision
L’impact principal fut de diviser les citoyens
De plus, la ville insinue que la barrière anti-bruit est OPTIONELLE, alors que c’est une NÉCESSITÉ pour la santé de plus de 4,300 personnes touchées, pour le ministre et pour le MTQ !
65.1 « Plus tu souffres, et plus tu paies »!!
En 2012, l’administration municipale du maire Pollock refusait de payer sa part d’un écran acoustique. Elle a produit un sondage fondé sur l’hypothèse qu’il s’agit d’un problème individuel. Il y était proposé de moduler le paiement de taxes spéciales pour l’écran acoustique en fonction de la distance à cet écran.
La ville proposait que 464 résidences (6,9% des résidences de Beaconsfield) se partagent une dette fiscale de 6,810 Millions $, soit une facture entre 3 227$ et 36 483 $ par maison avant intérêts dépendant de la zone où les maisons étaient situées!
150 résidences se seraient partagé une taxe spéciale de jusqu’à 10% de leur valeur!
La majorité des maisons au sud de l’autoroute datent des années ’60 et ‘70. Ce ne sont pas des maisons luxueuses. Les 150 propriétés ciblées dans les secteurs rouge et jaune (tel que définis dans le sondage) valaient de 250,000$ à 300,000$ en moyenne à cette époque. Elles auraient tout à coup été frappées par des dettes fiscales de plus de 10 % de leur valeur! (jusqu’à 36,500 $!) Tout cela en conséquence de décisions sur lesquelles ces citoyens n’ont même pas eu l’opportunité d’émettre leur opinion!
Rappelons que répartir le coût de construction sur l’ensemble des résidences à Beaconsfield coûtera 50$ par résidence par année pendant 25 ans. Un coût aisément absorbé par la ville.
50$ par résidence par année pendant 25 ans réparti sur toutes les maisons
Cette approche était immorale et injuste car, encore ici, la ville tentait de se décharger de ses responsabilités et même de punir ses citoyens les plus affectés par cette pollution. Ce sont donc, là encore, des tactiques d’intimidation qui auraient eu pour effet de :
- Transférer aux citoyens sa propre responsabilité de payer pour l’écran acoustique,
- Promouvoir un nouveau principe injuste : plus tu souffres, et plus tu paies !!!!
- Effrayer ces citoyens de Beaconsfield avec une taxe de 10%, une dette de 6,8 Millions $,
- Diviser et créer des tensions entre les citoyens en établissant arbitrairement des frontières de taxation,
- Réduire le potentiel de vente (et/ou le prix de vente) des propriétés visées par cette taxe spéciale.
Le maire Bourelle a dit souhaiter ramener cette proposition immorale sur la table. Quel contraste avec ce qui se passe à Longueuil, à Laval, à Brossard, et à Baie d’Urfé, là où les maires font construire des écrans acoustiques pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens!
Beaconsfield doit assumer ses responsabilités sans menacer ses citoyens avec des taxes injustes.
65.2 Insinuer que protéger la santé est optionnel
En octobre 2015, confrontée à la proposition de 75-25 du MTQ, la Ville souhaitait encore échapper à ses responsabilités en divisant les citoyens dans un sondage.
Au lieu de consulter les résidents affectés, la Ville a mandaté la firme de marketing Léger de mener une enquête téléphonique dans les six quartiers de la ville pour déterminer leur perception de la pollution sonore générée par la route et s’ils étaient favorables à la construction d’un écran acoustique.
Ce sondage insinue que la barrière anti-bruit est OPTIONNELLE, alors que pour les résidents, le ministre et le MTQ, c’est une NÉCESSITÉ!
Les questions posées ne faisaient AUCUNE RÉFÉRENCE au contexte historique de la pollution sonore, ni aux études du bruit à Beaconsfield, ni à l’impact scientifiquement démontré de la pollution sonore sur la santé des résidents affectés, ni à l’inaction de la ville depuis 1986.
En d’autres mots, le sondage demandait aux résidents de Beaconsfield « voulez-vous payer une taxe supplémentaire ? » sans leur expliquer la situation ni ses impacts.
And the sound wall survey says 2015
Un tiers des citoyens de Beaconsfield habitent à moins de 300 mètres de l’autoroute et sont affectés par le bruit. Donc, les deux tiers des citoyens peuvent se dire non concernés, surtout si on leur fait miroiter une taxe supplémentaire pour corriger la situation. C’est une basse tactique électorale et, quelle surprise, le sondage a révélé que la population consultée était contre une taxe supplémentaire !!!
Présenté ainsi, aucun projet ne sera jamais accepté par la population parce que, pour des raisons évidentes, personne ne voudra se voter une nouvelle taxe!
La santé des résidents ne peut pas être négociée sur la place publique. La ville de Beaconsfield doit protéger le tiers de ses citoyens de la même manière et pour le même objectif que plusieurs villes l’ont fait: pour une meilleure qualité de vie